NOTES

 

Les éléments de cette liste, du moins jusqu'ici car pour ce qui suit sa culture suffisait à Hugo, proviennent de l'article ALLEMAGNE de l'Encyclopédie moderne de Rénier (Firmin-Didot, 1847-1851 et retirages ultérieurs), qui se trouvait à Hauteville House:
-«Isidro de Séville met la théologie » : « Les sixième, septième et huitième siècles ne nous ont légué que des écrits théologiques d'une importance scientifique bien inférieure [à celle de la traduction de la Bible par Ulfilas]; nous ne citerons que la traduction du traité de Nativitate Jesu, du savant Isidore, évêque de Séville (600-636), traduction faite probablement par un Franc du septième siècle... » (p. 153).
-« Albert le Grand la scolastique » : « Vers le milieu du treizième siècle, la poésie dut céder la place à la prose [...]. La philosophie scholastique fut surtout propagée par Albert de Bollstaedt, (plus connu sous le nom d'Albert le Grand) [...]. » (p. 155).
- « Hraban Maur la linguistique »: « Raban Maur, qui mourut en 856, archevêque de Mayence, écrivit alors un glossaire allemand, et contribua puissamment à chasser les ténèbres de l'ignorance, à l'aide de ses amis ou élèves [...]. » (p. 154).
-« Ottnit la chevalerie » : « L'esprit de chevalerie et de galanterie [...] fut accueilli et répandu en Allemagne par les Hohenstaufen, [...]. Ainsi se formèrent les Minnesaenger (chantres d'amour); qui tous se servirent du dialecte souabe.
Les poésies de cette époque se divisent en trois classes : 1° celles qui se rattachent aux épopées scandinaves; 2° celles qui sont empruntées à la poésie romane; 3° enfin, celles dont l'origine et l'empreinte sont essentiellement allemandes. La première classe est principalement épique; elle comprend les Nibelungen (voy. ce mot), et le livre des héros (Heldenbuch), où sont racontées les aventures du roi Ottnit, de Dietrich de Hem, et d'autres preux chevaliers. » (p. 154).
-« Reuchlin la vaste curiosité » : « [...] il est juste de parler des humanistes qui contribuèrent le plus à l'Instruction de la nation. Nous les trouvons d'abord dans les Pays-Bas, où Gérard Groot fonda, sous la dénomination fratres communis vitae, une réunion d'hommes remplis du désir de propager les lumières. Après la mort de Groot (1384), sa tâche fut continuée avec zèle par Agricola, Lange, Busch, Spiegelberg, Reuchlin et le noble Ulrich de Hutten; Hégius forma des élèves comme Erasme de Rotterdam et Césarius; Louis Dringenberg, des hommes comme Conrad Celtes, fondateur de la Société Rhénane, et Stadianus, le maître de Mélanchton. » (p. 156).
-«  Tutilo l'universalité » : « Au dixième et au onzième siècle, aux noms déjà cités par Ermenrich, il faut ajouter ceux de Ratgar, Racheholf, Bonosus, lsenbert, tous de Fulde; ceux d'Immo Walto de Saint-Gall et de Notker, qui fut plus tard évêque de Liége, enfin celui de Tutilo, de ce moine regardé alors comme un génie universel, qui fut peintre, sculpteur, poëte, orateur, musicien. » (p. 170).
-« Stadianus la méthode » : « [...] des hommes comme Conrad Celtes, fondateur de la Société Rhénane, et Stadianus, le maître de Mélanchton. » (déjà cité plus haut, p. 156).

 

A ces noms fournis par l'Encyclopédie moderne, Hugo ajoute celui de Trithême (1462-1516), indiqué à l'article ALEMAGNE de Moreri. Ce bénédictin de Mayence, auteur de quantité d'ouvrages érudits souvent cités par Moreri, fut inquiété pour un livre suspect -et bientôt détruit- étudiant les écritures chiffrées et, surtout, accusé, à tort selon Moreri et Chaudon-Delandine, d'être l'auteur d'un ouvrage de magie. Il revient en I, 3, 4; voir la note à «On n'enseigne plus l'astronomie de Ptolémée».